samedi 4 juin 2011

Asus va proposer des netbooks sous Ubuntu avec Canonical.

Asus va proposer des netbooks sous Ubuntu avec Canonical.: "

Asus va proposer des netbooks sous Ubuntu avec Canonical.


La brèche est t-elle enfin ouverte ? Le jeu de pouvoir et d’alliances qui existe depuis les débuts de l’informatique personnelle, le big deal Windows – Intel est en train de voler en éclat. Ce qui a assuré l’hégémonie et le pouvoir de 2 entités, leur fonctionnement indissociable est en train de voler en éclat.



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Cette annonce d’un netbook sous Ubuntu n’est pas une nouvelle fraîche, je vous parlais d’un projet similaire en France au tout début du mois de Mai. Le sondage ci-dessus montre clairement qu’une partie du public pourrait être intéressé par la solution. Savoir que l’engin ainsi équipé serait validé par Canonical et que la version d’Ubuntu n’arriverait pas brut de décoffrage dans la machine mais serait adaptée, réglée et peaufinée change un peu la donne.


Asus emploierait en effet un Ubuntu non seulement pré-réglé en usine, mais également livré avec les éléments indispensables pour le faire aimer du grand public : Codecs audio et vidéo installés donc la possibilité de lire un film dès que l’engin sort de la boîte.  Le flash serait également de la partie et il serait immédiatement possible de surfer avec l’engin. La plupart du temps, lorsque je parle de Linux à des constructeurs la réponse est simple : « On a vu ce que ça donne ». Oui on a vu ce que vous donniez comme Linux surtout.


Un Xandros exotique avec les EeePC, peu modulable et fermé pour lequel  il fallait batailler jour après jour pour en faire un outil adapté. Une distribution Suse posée sur un disque dur sans aucun réglage ni adaptation, contenant même, sur un netbook, les éléments de gestion de serveurs…


Test MSI WIND U100 Partie 2


Bras de fer contre pot de terre


Les tentatives passées n’avaient rien de volontairement pro-linux mais s’engageaient plutôt comme un bras de fer pour obtenir des licences de Windows XP moins chères. Aucune volonté de proposer un Linux et de montrer ce que le système avait dans le ventre. Une fois les licences de Windows XP acquises, la fameuse version ULCPC de XP Familial, que les constructeurs ne payaient que 15$, Linux n’a plus intéressé personne.


Les éditeurs de solutions Linux n’ont pas les moyens de Microsoft, n’ont pas son réseau, n’ont pas de quoi faire de pression contre les constructeurs pour leur imposer une distribution. Seul Dell a tenté de faire des machines Ubuntu sur le marché informatique grand  public mais réservait cela à une petite catégorie de machines. La correspondance Intel x86 – Microsoft Windows est telle que depuis toujours l’un ne va pas sans l’autre dans l’esprit des constructeurs.


Un fabricant de PC aujourd’hui sait qu’il bénéficiera d’un appui financier et commercial important s’il colle une puce Intel et un Windows au sein de sa machine. Microsoft ne fait pas que vendre une licence logicielle pour chaque machine : Il offre un package complet de support logiciel, de pilotes, de routines et autres fonctionnalités avancées. Il offre aux utilisateurs de quoi surfer tranquille sur leurs habitudes. Mais il propose également des appuis marketing, la force d’un grand réseau de distribution, des partenariats publicitaires pour financer en partie des campagnes. Un constructeur qui exploite Windows 7 aujourd’hui ne paye pas l’intégralité de sa communication, il est aidé par Microsoft.


Santa Barbara au pays du silicium.


La donne a changé ces derniers mois avec l’apparition d’un concurrent prometteur au x86. Pour les plus néophytes d’entre vous, la compatibilité x86 est un élément clé de la stratégie d’Intel qui assure que le logiciel que vous achetez aujourd’hui pour un processeur Intel sera compatible avec le processeur que vous achèterez dans 2 ans. C’est cette sécurité qui fait le succès du couple Intel-Microsoft depuis toujours. Un point clé qui assure la suprématie du fondeur puisque les concurrents de la marque, comme AMD ou Cyrix, doivent acheter une licence x86 pour produire des puces compatibles.



Sans alternative crédible à Intel et à sa manne financière, personne n’a cherché à mettre en doute la solidité du couple Intel – Microsoft. Mais voilà que Microsoft fait finalement des infidélités à Intel en allant faire du gringue à ARM avec Windows 8.


La vidéo ci-dessus montre comment un netbook équipé d’un processeur ARM Nvidia Kal-El ou Tegra 3 fait tourner Windows 8 et Microsoft Office. Autrement dit comment Microsoft porte le code de ses applications phares pour supporter ARM et ne reste donc plus uniquement focalisé sur Intel. Cette brèche ouverte, cette scission entre Intel et Microsoft, même si elle n’est pas officielle, c’est un bon moyen pour certains de s’engouffrer dans des voies alternatives et les premiers à faire le pas seront sûrement ceux qui en profiteront le plus.


Asus va donc proposer des machines sous Linux, il l’a déjà fait mais cette fois-ci, avec Ubuntu 10.10, la finalité est tout autre. Ce n’est pas pour proposer un système moins cher ou faire pression sur Microsoft mais bel et bien comme une alternative viable à Windows. Ubuntu aujourd’hui peut parfaitement répondre aux besoins informatiques d’une grande partie de la population. Asus le sait et compte bien en profiter.


Est-ce que Microsoft peut encore faire pression sur un fabricant qui propose une alternative à Windows ? Sûrement, mais pas comme avant. Intel et Microsoft ont désormais des concurrents sur leurs marchés respectifs, ce n’est pas encore très visible et les deux entités disposent de ressources étonnantes pour trouver des solutions afin de rester leaders sur leurs marchés respectifs. Ce qui change la donne c’est le choix réel et non plus théorique entre une sorte de puce, entre un seul système d’exploitation. Ce qui change la donne c’est que les deux vont devoir se battre contre des concurrents.




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