C’etait donc ce matin que Dell a présenté à la presse Française l’Inspiron Duo : La tablette netbook ou le netbook tablette de la marque ne sera pas disponible en 2010 mais bien en Janvier 2011. Pas assez de machines produites pour livrer la France pour le moment. La machine n’a pas encore de prix définitif en France mais si l’on se base sur les tarifs Américains et Anglais, la machine ne sera pas donnée. Annoncé à 499£, on peut tabler sur un beau 549€ par chez nous.
Première surprise, la machine dans son dock est plus compacte et plus fine que je ne le pensais. Les larges bords ronds de l’engin ont tendance a gonfler l’apparence de la machine mais elle reste assez fine. Le dock JBL est lui aussi assez compact et il ne faudra donc pas s’attendre a un système audio très haut de gamme. Si la stéréo sera évidemment plus présente et plus profonde que sur des enceintes de netbook, ce ne sera pas pour autant de la Hifi. Le dock est bien dépourvu de toute prise de sortie vidéo et l’Inspiron n’en ayant pas non plus, la machine ne pourra pas exporter son signal vers un autre écran. La présence du lecteur de cartes 7 en 1 sera également jugée assez peu pratique sur l’arrière du dock JBL.
Première prise en main et première frayeur, la machine est lourd, très lourde, trop lourde pour en faire une vraie tablette plus que quelques minutes. Je n’ai pas son poids exact mais c’est de toutes façons beaucoup trop pour cet usage. Dell va vendre la tablette avec un accès aux parutions d’un éditeur aux états unis mais il est impossible d’espérer pouvoir lire plus de quelques pages avant d’avoir une crampe en ne faisant que retenir cette machine. Autre confirmation, un accès totalement fermé aux composants : Si la machine embarque 2Go par défaut c’est un bon choix car il sera impossible d’accéder aux entrailles de la machine tout comme on ne pourra pas changer sa batterie. A l’arrière on distingue seulement l’emplacement de la prise du dock qui connectera l’engin.
Point de vue connectique, encore une fois, c’est bien faible : Une prise d’alimentation (utile si vous n’achetez pas le dock), une prise jack casque, 2 ports USB. C’est tout. Pas de lecteur de cartes sur l’engin, pas plus que de sortie Ethernet ou VGA : Des choix difficiles a expliquer pour Dell. Si la présence d’une coque développée pour le format tablette a du necessiter l’aménagement d’une connectique spécifique, d’autres constructeurs comme Asus ont réussi a integrer des composants dans des épaisseurs moins importantes comme sur le EeePC 1008P Karim Rashid.
A l’intérieur on retrouve une bonne ergonomie avec un pavé tactile un peu étroit au regard des modèles concurrents mais assez réactif et de toutes façons secondé par l’écran tactile capacitif. Le clavier est un chiclet assez réussi, il faut dire qu’il y a de la place sur ce châssis plus large que la moyenne : L’écran 10.1″ est en effet entouré d’un beau morceau de coque noire.
Cela s’explique par le système choisi par Dell pour son Inspiron Duo. La charnière permettant le basculement de l’écran se doit d’être solidement ancrée dans la partie châssis comme autour de l’écran et double quasiment l’épaisseur des habituelles bandes noires de la coque.
Il n’empeche que la rotation s’effectue facilement, de manière précise et agréable : On retrouve ici une finition rigoureuse et une technique bien maitrisée de lapart de Dell :
La mécanique s’ajuste bien et lorsque l’on sent l’écran venir se rabattre en position tablette on se retrouve avec la même sensation que lorsque l’on enclanche un objectif sur un appareil photo reflex : C’est net, propre et ne laisse pas de place au hasard. Sentiment très apprécié.
La dalle brillante est de type TN et on le ressent très vite sur un écran de tablette de ce genre : Les angles de côtés sont assez courts et l’image se voile assez vite de noir. L’angle bas est catastrophique, inutile d’espérer pouvoir lire quelque chose sur votre tablette posée à plat devant vous lorsque vous êtes assis.
Par contre, une fois en main la tablette est lumineuse et agréable. Son Atom N550 associé à un GMA 3150 offriront suffisamment de performances pour des vidéos non HD et l’écran 1366x 768 pixel délivre une belle image plus fine que les habituels écran 1024 x 600.
L’affichage de texte ou de graphique y gagne énormément avec un rendu précis et agréable. Difficile de juger de la colorimétrie ou du rétro-éclairage de la machine dans ces conditions aprticulières mais rien ne m’a particulièrement choqué sur ce point.
Point de vue finitions, rien à redire, une fois passé en mode tablette, mis à part son épaisseur un peu déroutante si l’on est pas prévenu, l’engin est bien ajusté son maniement agréable. Les plastiques sont propres, ils viennent se réunir de façon équilibrée autour de la partie rotative. Rien n’est a déplorer sur ce point et le ressenti proposé par cette texture gomme employée par Dell est assez agréable en plus d’être sécurisante pour le maintiens de la tablette.
Les fonctionnalités tactiles de l’engin pour cet usage son nombreuses avec évidemment celles de Windows 7 mais aussi grâce à duo Stage de Dell qui permet d’accéder facilement à sa musique, se vidéos ou ses photos mais aussi de pointer vers ses comptes Facebook, Twitter, Flickr. a terme l’application Bookstage devrait permettre d’accéder à une bibliothèque de livres gratuits ou payants
Livre que je ne me vois pas lire autrement qu’en posant la machine sur son dock qui deviendrait alors une sorte de lutrin de luxe pour lecteurs de bureau : Un bon procédé pour travailler sur des documents à côté d’un autre ordinateur et dans cette fonction le netbook peut être intéressant puisque son support le maintient fermement. Il serait possible de faire de cet Inspiron Duo un ordinateur compagnon pour un poste plus important qui permettrait d’afficher ses mails ou des programmes de veille par exemple.
Beau format, belles matières mais machine chère et surtout bien trop lourde pour un usage tablette, l’Inspiron Duo est un engin sorti un peu trop tôt sous Intel Atom et qui aurait bien profité d’un processeur Oak Trail du fondeur. Peut être que le Duo n’en est là qu’a ses débuts parce qu’avec un engin plus fin, plus léger et doté d’une connectique plus fournie, on aurait pardonné à Dell un prix élevé pour profiter d’un concept réellement novateur et bien maîtrisé.
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